" Invité du jeudi " / Athlétisme / Jean-Claude Detré, 61 ans, n'entend pas abandonner la course !
- Lyes Baloul
- 12 avr. 2018
- 4 min de lecture
Jean-Claude Detré porte plusieurs casquettes. Il préside trois structures : le comité des fêtes de Mignerette, le chellenge du Gâtinais de la course à pied et la section de boxe de l'USM Montargis. À 61 ans, cet amoureux des sports automobiles entend faire durer sa passion pour les terrains. Jean-Claude Detré, père de deux enfants, le dit haut et fort : " Je ne peux pas rester sans rien faire ". Focus...

Jean-Claude, vous êtes né à Montargis en 1957, à quand remontent vos débuts dans le sport ?
L'automobile était mon premier sport. Cette passion est née dès mon jeune âge, grâce à des copains. Je faisais le métier de charcutier à Corbeilles. En 1978, après mon retour de l'armée, je rentre chez Basty Automobiles (Amilly). J'achète une Smica Ralley 2. Je faisais partie de l'ASA Gâtinais ( club qui devient plus tard Écurie du Gâtinais). L'objectif était de faire des slaloms et des courses de côtes.
En fin de l'année 1978, vous finissez 2e au Ralley d'Auxerre...
Oui, mais le plus marrant dans l'histoire était la rencontre d'un gars qui voulait vendre sa barquette AB. Je l'ai achetée en vendant ma Smica. Résultat : je gagne deux courses au scratch à Fay-aux-Loges (Loiret) et à Avallon (l'Yonne).
Vous vendez ensuite la barquette AB, pourquoi ?
J'ai " flashé " sur une monoplace (170 chevaux). Le but était de tester une gamme au-dessus avec un moteur extra puissant. Cette voiture m'a permis de décrocher quatre victoires. Sur toutes les autres courses, j'ai toujours fini à la 2e place. J'ai souvent été battu par des pilotes qui disposaient de voitures encore plus puissantes.
En 1985, c'est la fin de l'histoire dans l'automobile...
En effet. J'ai vendu la monoplace. On a fait construire à Mignerette. Puis, l'ambiance n'était plus la même dans le monde de l'automobile. J'ai donc décidé d'arrêter de faire des compétitions. La raison était d'ordre familial et sportif.
À 28 ans, place à un autre sport, l'athlétisme, pourquoi avez-vous choisi cette discipline ?
Les foulées de Mignerette existaient déjà grâce à Alain Lafaye et Jacky Berton (l'actuel maire). J'ai intégré le comité des fêtes de Mignerette en 1986. Je me suis, du coup, inscrit à deux courses dans la région. C'était vraiment le départ dans l'athlétisme.
Mais en 1992, vous devenez licencié aux J3 Amilly...
Oui, cette belle aventure a duré jusqu'en 1997. J'avais participé aux championnats de France de semi-marathon à Grenoble (Isère). En partant d'Amilly, j'ai continué à m'entraîner seul. Et j'ai paradoxalement fait mes meilleurs résultats. J'ai remporté la course d'Aillant-sur-Milleron (Loiret), le cross de Gien et les " Remparts " à Chateau-Landon.
Vous vous dirigez ensuite du côté de l'USM Montargis...
Je suis arrivé à l'USMM athlétisme en 2005. C'était pour vivre et découvrir le mode de fonctionnement d'un autre club. J'ai vécu une belle expérience humaine et sportive. J'y suis resté jusqu'en 2011. J'ai gagné l'épreuve du 5 km de Mignerette sous les couleurs de l'USMM. Depuis, je cours en tant que non licencié.
Vous êtes président du comité des fêtes de Mignerette depuis 1993, organisateur des deux courses : les foulées et le trail 100% nature de Mignerette. Que représente cette responsabilité pour vous ?
Ça génère bien évidemment beaucoup d'investissement. C'est une tâche que j'assume avec enthousiasme, puisque je suis entouré par une équipe motivée. Certes, tout n'est pas parfait. Vous savez, il n'est pas évident, de nos jours, de mobiliser des personnes dévouées pour le bénévolat. Mais à Mignerette, j'estime que l'on se débrouille pas mal pour assurer ces deux organisations. La preuve que les coureurs reviennent nous voir tous les ans. Ils sont satisfaits, nous aussi.
Vous êtes également président à l'USM Montargis boxe depuis dix ans. C'était un peu par hasard, n'est-ce pas ?
Pas faux ! C'est grâce à mon fils. Il voulait s'inscrire à la section de boxe de Mignères. Mais ce club a fermé. On s'est dirigé donc à l'USMM où je suis devenu membre. Après le décès de Paul Ferrari, Éric (Godey, le fondateur de l'USMM boxe, entraîneur) m'a proposé ce poste. J'ai accepté. Et j'y suis encore...
Il y a eu aussi la naissance du challenge du Gâtinais de courses à pied dont vous êtes le président...Quel en était l'objectif ?
Le but était de fidéliser les coureurs. C'est parti d'une idée que j'ai transformée en réalité en 1998. Trois courses composaient ce challenge au départ : Barville, Mignères et Mignerette. Aujourd'hui, c'est onze étapes qui figurent sur la liste. À l'issue de la 11e édition, il y aura un vainqueur aux points (meilleurs temps).
Êtes-vous satisfait de votre carrière sportive ?
Je suis très content. J'ai connu des moments inoubliables et forts en émotions. J'ai rencontré des personnes géniales. Oui, je suis satisfait. La passion est toujours là. On a créé " Courir à Mignerette ". Nous sommes à 20 licenciés. Nous comptons accueillir davantage d'inscrits.
À 61 ans, vous êtes partout sur les courses à pied de la région. L'amour pour cette discipline n'est pas prêt de cesser, n'est-ce pas ?
C'est l'effet de l'adrénaline (sourires). L'année dernière, j'ai gagné huit courses sur huit participations (en vétérans 3). Aujourd'hui, je ne peux pas rester en place.
Comment jugez-vous le niveau des athlètes actuels ?
Je trouve que le niveau a diminué ! Dimanche dernier, le 5 km de Mignerette a été remporté à 17' 14". Il y a 20 ans, ça se gagnait en 15'.
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