" Invité du jeudi " /Football/ Guillaume Coquelin (coach Amilly)/ "En 2 mois, il faut tout manger"

Il a l'allure d'un entraîneur calme. Mais méfiez-vous des apparences. L'homme de 35 ans le dit " J'ai un caractère ". L'Amillois est sur un nuage. Mais il prévient : " il reste deux mois, il faut tout manger ". Interview.

Vous êtes professeur d'EPS à Gien et entraîneur des J3 Amilly en R1, Guillaume est-il aujourd'huin un homme heureux?

(Sourire)...Oui, je suis un homme heureux. J'exerce un métier que j'aime et j'apprécie d'être sur les terrains de foot, ma passion.

Sportivement, c'est la joie cette année du côté d'Amilly. N'est-ce pas?

Tout à fait. On est en train de réaliser une très bonne saison. Ce constat concerne pratiquement toutes les catégories. Les deux équipes seniors (R1 et D1)  sont leaders dans leurs championnats. Ce serait somptueux pour le club de décrocher deux montées.

Personnellement, pour en arriver là, il a fallu grimper les échelons. Vous êtes arrivé à l'âge de six ans à Lorris (né dans le 94). C'était le début de votre histoire...

Oui, mes parents ont atterri a Lorris où j'ai tapé dans mes premiers ballons. Je suis ensuite parti à Gien (U15) et de grimper jusqu'en DH sous les commandes de Christophe Nezreau.

Vous partez ensuite à Grabels (Hérault) pour des raisons d'études...

Je préparais une licence d'entraînement sportif. Là-bas, j'ai joué en DHR. Puis, direction Lyon pour une licence de préparation physique, mentale et réathlétisation. Pendant ce temps-là, j'ai resigné à Gien, en DH. Parallèlement, je m'occupais des U15 et de la préparation physique de l'équipe seniors (DH).

À l'âge de 22 ans, vous décidez d'arrêter de jouer...

Oui, je m suis fait embaucher en qualité d'éducateur par le Tours FC. Je m'occupais également des féminines (DH). J'ai obtenu mon diplôme de DES (BE1±DEF±BE2). Je suis resté un an à Tours.

Direction Avoine où votre carrière prendra un nouvel élan...

En effet, c'était ne expérience enrichissante. J'y suis resté 3 ans. J'étais adjoint en seniors DH, responsable jeunes, de la section sportive et coach des U19 régionaux.

Une aventure qui se termine mal...

Un peu. Le club m'a licencié avec l'entraîneur des seniors pour des raisons économiques. Sur le coup, j'avais du mal à avaler cette décision. J'ai coupé pendant un an. Mais avec du recul, je me dis que j'étais chanceux d'avoir vécu cette histoire.

En 2012, les J3 Amilly font appel à vous...

Amilly a eu besoin d'un diplômé. Jean-Christophe Cseké était l'entraîneur de l'équipe en DH. On descend en DHR. Je prends les 14 (DH). L'année suivante, Jean-Christophe Cseké arrête, les responsables me proposent le poste d'entraîneur des seniors (DHR).

Mais il y a eu un soucis, non?

(Sourire), oui, entre temps, j'ai eu mon diplôme d'EPS. Mais j'ai fini par dire "oui". C'était une mission difficile. Tout était à revoir au niveau de l'encadrement. J'ai vécu une année galère avec des urgences à gérer toutes les semaines. On s'est maintenu à la dernière journée en DHR.

Il y a eu ensuite le retour de Xavier Beaumel et de Frank Lepage...

C'était un énorme soulagement pour moi. Il fallait que je sois entouré pour souffler. On a opté pour une gestion collective avec l'apport d'Olivier Croizé et de Serges Presles. On a connu une 2e saison moins compliquée. On était même 2e à la mi-novembre.

La 3e année fut splendide, émouvante et historique, n'est-ce pas?

Oui, on a recruté Amine Ennadi, Foued et Fahmi Salhi et je disposais d'un effectif élargi alternant l'équipe 1 et l'équipe 2. On a réussi la montée en  DH (R1) et en D1.

Aujourd'hui, l'équipe est co-leader en R1. La voie est-elle dégagée pour une montée en N3?

Il reste deux mois, il faut tout manger. L'équipe a tendance à bien finir ses saisons. Je veux des guerriers pour aller jusqu'au bout. J'ai horreur de perdre. Je le dis aux joueurs. J'ai mon caractère.

" À part ça "

Votre modèle de joueur : Zidane.

Votre modèle d'entraîneur : Zidane.

Votre plat préféré : pâtes.

Votre chanteur préféré : pas de préférence.

Votre situation familiale : en couple, deux garçons.