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" Invité du jeudi " / Rencontre avec Ali Leylek, le père providentiel de la boxe thaï montargoise

  • Photo du rédacteur: Lyes Baloul
    Lyes Baloul
  • 3 mai 2018
  • 4 min de lecture

Il est né à Konya, dans la région de l'Anatolie centrale, en Turquie. Il arrive à l'âge de 12 ans à Montargis. Tout de suite, il s'engouffre dans le milieu sportif local. Depuis, Ali Leylek ne peut plus s'en séparer. Passé par le football, la boxe française puis anglaise, l'homme de 37 ans a fini par trouver chaussure à son pied : la boxe thaï. C'est lui qui est à l'origine de la naissance de l'USMM muay-thai. Ce père de famille de trois enfants a bossé dur, très dur, pour réussir dans sa vie sportive et... professionnelle. Ce chef d'entreprise (primeur, propriétaire du magasin Halles 2000 à Montargis) est incontestablement l'un des acteurs du sport gâtinais. Ali Leylek, une force de la nature. Extrait.

Lorsque vous êtes arrivé à Montargis, le football était votre première destination sportive. Mais cette expérience n'a duré q'une seule saison. Pourquoi ? J'allais à vélo au stade Maurice-Béraud. J'ai fait une saison en minimes à l'USM Montargis. C'était ensuite épuisant de continuer, surtout en hiver. Mon père travaillait à Paris. C'était compliqué pour moi.

Vous décidiez de choisir la boxe... Oui, je me suis inscrit à la section boxe anglaise à l'USMM. J'étais coaché par Jean Touillier qui m'a appris les fondamentaux de ce sport. J'y suis resté un an.

Direction la boxe française, au Chesnoy... Je voulais pratiquer une boxe qui ressemblait à celle de Van Damme (Jean-Claude, l'acteur). J'ai découvert une autre façon de boxer. J'ai passé trois belles saisons au Chesnoy.

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Venait ensuite la découverte de la boxe thaï, à Châlette...

Ce club n'a malheureusement duré qu'un an. Mais je garde un très bon souvenir d'une aventure qui m'a permis de grandir sur le plan sportif. C'était le sport que je voulais pratiquer. Les bases me convenaient et j'avais vite pris mes repères.

Lorsque le club a fermé ses portes, que s'est-il ensuite passé ? Il fallait trouver un club de boxe thaï. J'ai eu mon permis à 18 ans et j'ai pris la route de Sens (l'Yonne). Je me suis engagé dans un club local. Au même temps, je faisais du kick-boxing à Auxerre. Et je faisais également partie d'un club de boxe thaï à Bonneuil-sur-Marne (94). Je m'entraînais quatre fois par semaine. Je faisais beaucoup de route tout en travaillant au magasin (primeur à Montargis).

Quel était le nombre de titres remportés ? Je suis resté deux ans à cumuler les trois clubs. J'ai à plusieurs reprises remporté le championnat de Bourgogne (- 80 kg). J'ai perdu une finale de championnat de France, à Dreux. J'avais 20 ans. Cette compétition s'est déroulée sur une seule journée où il fallait passer par trois tours pour atteindre la finale. J'étais presque cuit le soir du combat. Mais avec le temps, je mesure l'importance et la chance d'accéder à ce niveau de la compétition. Toutes les expériences m'ont apporté un appui supplémentaire. Ça m'a fait grandir.

Mais en 2000, vous retrouviez la boxe anglaise à l'USMM... Oui, j'ai repris une licence pour m'entraîner sous la houlette de Jean Touillier. Je suis resté 4 ans à la boxe anglaise pour totaliser 60 combats dont 6 en pro. Au même moment, je me suis inscrit au club de boxe thaï à Orléans-La Source. Mon but était de progresser et de passer mon diplôme d'entraîneur. J'y suis resté une saison. J'ai obtenu mon diplôme le 1er mai 2005. En septembre, j'avais ouvert la salle de boxe thaï à Pannes. Puis, Éric (Godey, l'entraîneur de boxe anglaise à l'USMM) m'avait proposé de faire mes entraînements à la salle Alfred-Meunier (à Montargis). J'a accepté.

Et c'était le départ du parcours du club muay-thaï de Montargis... Je continuais à faire de la boxe anglaise tout en assurant les cours de boxe thaï deux fois par semaine à la salle de Pannes. En devenant boxeur pro anglaise, je devais simultanément faire des combats. Je suivais un rythme complètement fou...

Vos parents ne voulaient d'ailleurs pas entendre parler de la boxe. Pourquoi ? Pour eux, la boxe était un sport violent. Ils n'aimaient pas me voir sur le ring. C'était un peu normal. Mais ils ont fini par accepter et apprécier les règles de ce sport.

Vous avez arrêté votre carrière de boxeur en 2012. Quelle en était la raison ? Je souffrais de l'arthrose au niveau des coudes. Parfois, je ne pouvais plus boxer. Donc, j'avais pris une décision raisonnable en m'orientant vers l'encadrement et l'organisation des galas de boxe thaï.

Le club de boxe thaï montargois existe depuis treize ans. Quel bilan sportif dressez-vous de cette structure ? Nous avons réussi à mettre en place un projet durable. Nous comptons près de 120 licenciés. Le club se porte bien et progresse continuellement sur le plan sportif. Nous avons, au total, quatre boxeurs professionnels. Je souligne les performances d'Arthur Siong (-63 kg) et d'Alexis Cloarec (-86 kg). Le premier est champion d'Europe, double champion de France, finaliste d'un championnat du monde et il disputera un autre championnat du monde en juin prochain (à Bourges). Alexis (Cloarec) boxera pour le titre de champion de France ce samedi à Paris. Nous avons une bonne dynamique au club matérialisée par l'investissement de toute une équipe dirigeante (il en est le trésorier).

Et une bonne gestion chez les petits ? Oui, j'assure des entraînements des catégories allant de 8 à 13 ans au complexe du Château-Blanc. Nous disposons d'une soixantaine d'enfants qui aiment ce sport. C'est prometteur. Ce sont eux l'avenir du club.

En plus de la boxe, vous êtes un passionné de l'aviation et de l'équitation... Oui, pour l'aviation, j'ai obtenu mes diplômes (multiaxes, paramoteur). J'aime prendre de l'altitude. Je fais, en effet, de l'équitation, une passion que j'exerce une fois par semaine à Châtillon-Coligny.

Vous êtes rarement de repos... Exactement ! C'est un rythme que je supporte. Mon corps s'y est habitué, à force (sourires)...

 
 
 

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