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" Invité du jeudi " / Éric Godey, la vie d'un boxeur, traiteur, président et...maire de Lombreuil

  • Photo du rédacteur: Lyes Baloul
    Lyes Baloul
  • 26 avr. 2018
  • 5 min de lecture

12 h 15. Pas une minute en plus, pas une minute en moins. L'heure c'est l'heure. Parce que le temps est vital pour Éric Godey. L'entraîneur de la section boxe à l'USM Montargis gère d'une main ferme le comité régional du noble art. Son goût pour l'effort n'a pas laissé indifférent les habitants de Lombreuil qui l'ont élu en tant que maire en 2014. Entraîneur, président de l'instance régionale, maire, l'homme de 49 ans est également traiteur. Éric Godey en est convaincu : " J'aime mon rythme de vie...".

Vous êtes né le 2 février 1969 à Montargis. Vous vous retrouvez quelques années plus tard à Sens (l'Yonne). Quels étaient vos débuts dans le sport ? Mon premier sport était l'escrime que j'ai pratiqué pendant 8 ans à Sens. J'aimais bien. Mais j'ai arrêté pour des raisons professionnelles.

À l'âge de 18 ans, vous retrouvez Montargis. C'était un retour aux sources vital pour vous. N'est-ce pas ? Oui, Montargis me manquait. Je voulais tout de suite trouver du travail pour m'y installer. Ma décision était de faire ma vie dans ma région natale. J'ai réussi à décrocher un poste à Intermarché de Châlette-sur-Loing.

Mais il fallait aussi reprendre le sport... Tout à fait. Le hasard avait bien fait les choses. Mon frère faisait partie du club de boxe de Villemandeur. J'allais le voir. Et c'était l'occasion de faire la connaissance de Jean-Michel Vincent (l'entraîneur), qui m'a proposé de rejoindre le club. J'ai rapidement apprécié l'état d'esprit de cette discipline. J'ai appris les bases.

Eric Godey (à gauche) lors d'une soirée olympique à Paris en compagnie de Gérard Darmon et Christian M'Billi (photo Lyes Baloul)

Quelques années plus tard, vous décrochez vos diplômes d'entraîneur. C'était le départ d'une nouvelle aventure... Je deviens instructeur puis professeur des boxeurs amateurs et professionnels. Ensuite, j'ai obtenu mon brevet d'État. La boxe est entrée dans ma vie.

Mais vous décidé de quitter le Boxing Club de Villemandeur pour vous engager avec le club de Victoria d'Orléans. Pourquoi ? J'avais envie de changer d'air et de découvrir le fonctionnement d'un autre club. Je voulais apporter ma touche au club de Victoria. Je visais aussi à apprendre et à acquérir de l'expérience sur le plan humain et sportif. L'aventure n'a duré qu'une seule saison mais c'était un passage enrichissant.

Vous voilà de retour à Montargis en 2003. C'était encore l'appel du cœur... A vrai dire, j'ai été sollicité pour reprendre le club de boxe de Montargis qui se portait très mal. Je ne pouvais pas refuser cette sollicitation. J'ai donc repris le club pour commencer un parcours du combattant. Tout était à recommencer. J'ai procédé à une restructuration générale. Le bureau était démissionnaire. Le club ne disposait que de vingt licenciés. Il fallait trouver des membres. Il était impératif d'augmenter les effectifs. On l'a fait...

Ensuite ? Le travail a vite payé. Le nombre de licenciés a augmenté et les résultats sportifs ont suivi. Il y avait un bel engouement et les gens s'intéressaient à ce sport. Notre satisfaction était de voir ce club retrouver un équilibre sur tous les plans.

Quelques années plus tard, l'USMM devient un club à notoriété nationale voire internationale... Le club s'est réellement fait un nom. Aujourd'hui, nous avons un double champion de France (Anthony Chapat) et un boxeur qui a fait les Jeux Olympiques (Christian M'Billi). Nous avons une fille qui boxera pour le titre de championne de France (Wendy Vincent). Nous sommes fiers de voir des boxeurs de l'USMM qui honorent les couleurs de l'équipe de France (militaire, Jonathan Djari). Aujourd'hui, Le nombre de licenciés augmente (150 inscrits).

Christian M'Billi (poids moyens de boxe pro) boxe désormais pour la firme canadienne GYM (Groupe Yvon Michel). C'est l'USMM qui l'avez formé. Que représente-t-il pour vous ? Je suis fier de lui. Il honore les couleurs du club. Je le connais depuis 8 ans. Il n'a pas changé. Christian (M'Billi) boxe toujours avec les chaussettes de l'USM Montargis. Il le fait aujourd'hui et il l'a fait aux JO de Rio (au Brésil, en 2016). C'est un futur champion du monde.

Justement, vous avez été le voir boxer à ces JO. Quel souvenir gardez-vous de cet événement ? (Silence)...Vous savez, voir son athlète représenter les couleurs de la France est un moment magique. C'est incontestablement mon meilleur souvenir dans la boxe. Mais il y en a eu d'autres (sourires).

Comme par exemple les deux titres d'Anthony Chapat ? Anthony (poids mouche) a fait connaître l'USMM à l'échelle nationale grâce à son statut de double champion de France en boxe professionnelle. Il a commencé en boxe éducative puis en amateurs où il a décroché un nombre incalculable en titre. Il est vrai que, aujourd'hui, il boxe dans une catégorie peu fréquentée ( peu de boxeurs en France), mais un titre reste un titre. Anthony (Chapat) est double champion de France. On ne peut pas le nier. Et on est très fier de lui.

Le boxeur a déclaré vouloir disputer une compétition européenne. Des démarches ont-elles été effectuées ? Le club est en train d'étudier cette possibilité. J'ai réussi à le classer en WBA Méditerranée. Anthony est en attente d'un combat.

Le combat de Wendy Vincent (championnat de France professionnelle des poids plumes) doit se refaire avant le 28 octobre. À Montargis, éventuellement ? Pourquoi pas. Si le club réussit à trouver les partenaires, nous l'organiseront chez nous. J'aimerais bien...

Jonathan Djari, boxeur professionnel, international militaire, a décidé d'arrêter. Quel est vôtre sentiment ? Au-delà du cadre sportif, Jonathan (Djari) est un garçon gentil. C'est un excellent boxeur. On aimerait bien qu'il revienne. Il est super estimé par ses coéquipiers et le club est reconnaissant pour ses qualités.

Vous étiez président de l'USMM omnisports jusqu'en 2016. Aujourd'hui, vous dirigez le comité régional de boxe, vous êtes entraîneur à l'USM Montargis, vous exercez votre fonction de maire à Lombreuil et vous organisez des évènements en qualité de traiteur. Vos journées doivent être surchargées, n'est-ce pas ? J'aime ce rythme même si parfois ce n'est pas évident. Je ne peux pas rester sans rien faire. Je me lève à 6 h 30. Je suis à la mairie tôt le matin. J'organise ou je participe à des réunions. Le soir, je me dirige vers la salle. Les mercredis, je suis au comité régional (à Blois). Mes week-ends sont consacrés à l'activité de traiteur ou à des déplacements pour les compétitions.

Quel est votre avenir dans la boxe ? J'aimerais bien voir les jeunes reprendre le flambeau. Il faudra assurer la relève. J'avoue que depuis la rénovation de la salle en septembre dernier (Alfred-Meunier), les habitudes ont changé. Nous connaissons une augmentation des licenciés. Le cadre est idéal pour s'entraîner de manière correcte. Maintenant, je ne peux pas laisser tomber ce club. C'est notre deuxième famille.

Quels étaient les moments forts de votre carrière sportive ? J'ai apprécié et savouré toutes les victoires, chez les jeunes ou chez les adultes. Un titre apporté au club est une fierté qui s'ajoute au palmarès (sourires). Tous les titres se valent pour moi. Mais j'avoue que les JO de Rio m'ont marqué à jamais.

Des déceptions ? (Il réfléchit)...Non, franchement, je n'en ai pas à ma connaissance. Ce que j'ai vécu à l'USMM n'est que du bonheur.

Comment voyez-vous l'avenir de l'USMM boxe ?

Je vois un bel avenir si les jeunes ne se contentent pas uniquement d'être consommateurs. Il faut s'investir dans la vie du club. L'avenir leur appartient...Je tiens à saluer l'investissement de l'équipe dirigeante. Je peux citer Guy Vaté, Daniel Quétin et son épouse Mireille, Léonard Delande, Wendy, Anthony, Jonathan et tous ceux contribuent au bon fonctionnement de ce club.

 
 
 

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