" Invitée du jeudi " / Béatrice Bonnici / " Quand on aime le sport, le temps ne compte pas "
- Lyes Baloul
- 22 mars 2018
- 4 min de lecture
Hasard du calendrier, Infosports.montargis jette son dévolu sur celle qui a fêté, hier, son anniversaire. Béatrice Bonnici, " L'invitée du jeudi " , a accepté d'aborder un tas de sujets. De son sud, sa région de naissance, jusqu'à la Venise du Gâtinais, Béatrice Bonnici a presque tout connu. Présidente du club masculin de handball montargois (Amhanda), présidente du club de tennis de Villemandeur, la pharmacienne aura vécu une belle histoire humaine. Béatrice Bonnici, une femme qui se conjugue au " plus que parfait ". Interview.
Vous êtes née le 21 mars 1962, à Sète (Occitanie), quels étaient vos premiers débuts dans le sport ?
Quand j'étais petite, je faisais de la danse, du tennis et surtout du volley qui reste un sport très médiatisé dans la région de Sète (Arago de Sète).
Mais vous avez préféré vous consacrer à vos études...
En effet, mes études de Pharmacologie à la fac de Montpellier me prenaient beaucoup de temps. J'ai dû faire un choix.
Et c'est justement à cet endroit que vous rencontrez Patrick, celui qui deviendra plus tard votre mari...
(Sourires)...Oui, on s'est rencontré là-bas. Après avoir terminé les études, on est parti sur Rambouillet (Yvelines) pour des raisons professionnelles. Le hasard a voulu que Tiffany (sa fille) y soit née.
Puis, retour dans le sud, pourquoi ?
Oui à Mazamet (Tarn). C'était pour le travail de Patrick (pharmacien). Aurélien et Timothée (ses deux garçons) sont d'ailleurs nés à Castres.
Comment êtes-vous arrivée dans le Montargois ?
Il y a 21 ans, on avait racheté la pharmacie de Villemandeur. J'ai découvert une très belle région avec des gens sympathiques. La famille a beaucoup aimé.
Tout de suite, vous vous inscrivez au club de tennis à Villemandeur...
C'était mes premiers pas dans le sport local. Les enfants faisaient aussi du tennis.
Et vous devenez plus tard la présidente de cette structure...
Oui, je préside ce club depuis 8 ans. Le TC Villemandeur est vraiment comme une famille. J'ai accepté d'assumer cette responsabilité pour apporter ma pierre à l'édifice. Ma devise dans le sport ne changera pas : je veux servir à quelque chose au profit du sport montargois.
Le TC Villemandeur se porte-t-il bien ?
Il se porte bien. Nous totalisons 130 licenciés. Nous formons une bonne équipe dirigeante. Nous disposons de trois équipes féminines et trois chez les garçons.
Vous êtes également présidente au club masculin local de hand (Amhanda) depuis six ans. Pourquoi avoir choisi cette discipline ?
C'est grâce à Timonthée qui jouait au club. Je me suis mise à apprendre les règles de ce sport. Je me suis vite familiarisée avec cette discipline. C'est vraimennt un sport magnifique.
Vous êtes propriétaire de deux pharmacies à Villemandeur, présidente de deux clubs sportifs, conseillère et maître de stage à la fac de Tours, présidente de l'association régionale des maîtres de stage et membre du Conseil de l'Ordre des pharmaciens. Vous êtes au four et au moulin, n'est-ce pas ?
Quand on aime ça ne compte pas. J'apprécie ce que je fais même si je sais que ce rythme ne durera pas éternellement. Mais tant que je peux, je le fais. C'est vrai, il faut un physique solide pour assumer toutes ces tâches. Je m'en sort grâce à ma passion et au concours de tous les membres de la famille. Je suis bénévole à plein temps.
Patrick, votre mari, vous apporte son soutien fondamental...
Oui, heureusement. Patrick était pendant 4 ans trésorier à Amhanda. Il nous a énormément aidé. Mais avec toutes les missions que j'accomplie, il commence à râler (rires).
Quelle est la situation au club d'Amhanda actuellement ?
Plutôt bien. J'ai repris un club qui se trouvait à l'époque en très grande difficulté. Avec toute l'équipe dirigeante, on a réussi à redresser la situation. On a beaucoup travaillé. Il fallait tout recommencer. Aujourd'hui, le club compte 107 licenciés. J'estime que toutes les personnes qui font partie du club ont du mérite. Je tiens à le dire sans langue de bois.
Les seniors peinent en championnat (lanterne rouge en Excellence régionale), pourquoi ?
On vit une saison difficile. Je pense que c'est une année de transition. La mayonnaise ne prend pas. Pourtant, les joueurs ne sont pas ridicules sur le terrain. Il y a des saisons comme celle-ci. Par contre, je suis satisfaite du niveau des catégories jeunes. Je suis persuadée que la relève est en train de se former.
Quelle est l'autre satisfaction sportive aujourd'hui ?
J'aime voir sourire les familles de nos joueurs. Je vibre pour le sport. C'est une histoire d'amour. Les échanges, les relations, les contacts consolident ma passion. C'est tout l'intérêt pour moi.
Des regrets ?
(Silence)...Oui, forcément ! On ne peut pas être parfait. Mon regret sportif ? J'aurai aimé que les moins de 18 ans poursuivent leur parcours en championnat de France. On a passé une saison assez enrichissante sur le plan humain. Je voyais par exemple des jeunes et des familles fiers et excités de rencontrer des clubs d'élite nationale comme le PSG. Ça restera gravé dans l'histoire du club et du sport local. Puis, l'autre regret est lié à la non mutualisation des moyens au niveau des clubs de l'agglomération pour avoir un structure plus performante.
Quels sont vos meilleurs souvenirs sportifs ?
J'en ai plusieurs. Mon passage à Roland Garros pour voir notre joueuse Isabelle Letourneau. Au handball, c'était lorsque j'ai vu la renaissance de notre club après avoir subi de grosses difficultés. En football, j'ai beaucoup aimé l'approche footballistique de Frank Lepage (actuellement éducateur aux J3 Amilly).
" À part ça "
Votre sportif model ?
Roger Federer (tennis)
Votre musique préférée ?
Je suis polyvalente.
Votre plat préféré ?
J'aime la rouille de seiche
Signe astrologique ?
Bélier
Situation familiale ?
Mariée, trois enfants (une fille et deux garçons).

Photo : Pierre Paturange.
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